A l'époque, le haut débit était plutôt relatif avec un débit de 512 kbit/s. Depuis, la situation a nettement évolué, grâce à l'amélioration technique du DSL qui autorise des débits théoriques de 28 Mbit/s. Free a fait de son tarif de 29,99 € son meilleur atout marketing pour gagner des parts de marché, et a imposé la téléphonie sur IP avec plus d'une centaine de destinations gratuites et le triple-play avec un bouquet de base gratuit de 150 chaînes de télévision. Ce développement a été rendu possible par la baisse du tarif de dégroupage organisé par l'Autorité de régulation télécoms, l'Arcep, permettant aux opérateurs alternatifs de rentabiliser leurs investissements. Grâce à son modèle économique « low cost » qui réunit une structure légère, un recrutement en ligne, des dépenses publicitaires réduites au minimum, Free est devenu très rentable.

Un ARPU bénéficiaire

Fin 2009, l'Ebitda (le chiffre d'affaires avant le paiement des taxes, des intérêts, les dépréciations et les amortissements) de Free représentait 39,4 % de ses revenus. C'est-à-dire un taux comparable au niveau de marge brute enregistré durant les belles années par les opérateurs mobiles tricolores, quand de nombreux spécialistes, à commencer par les dirigeants d'Iliad, trouvaient le marché mobile trop cher et peu concurrentiel. On pourrait donc considérer que le prix du triple-play pourrait baisser, d'autant que l'Arpu (revenu moyen par abonné) des clients de Free est bien supérieur au tarif facial de l'offre. Il atteint 36,3 € grâce aux revenus générés par les services payants tels que les bouquets de télévision, la VOD, etc. De plus, le tarif du dégroupage a baissé en 2009.