Alors qu'HP annoncera dans une semaine la répartition, pays par pays, des 14 500 emplois supprimés par son vaste plan de réorganisation, le responsable Emea du groupe Francesco Serafini s'est rendu le 31 août à Paris et, sans dévoiler de secret d'alcôve, a livré quelques informations.

Accompagné du PDG de HP France, Patrick Starck, Serafini a confirmé qu'il n'y aura pas de site fermé dans l'hexagone. Il est en revanche resté plus flou quant au nombre de postes supprimés mais a tenu à préciser qu' « il ne s'agit pas d'appliquer le même ratio de 10 % à chaque pays. Certains pays seront plus touchés que d'autres ». De fait, ainsi que le craint Didier Pasquini, le responsable CFE-CGC du site de l'Isle d'Abeau, « on pourrait subir en France plus de licenciements que prévus ». En effet, les postes les plus menacés sont ceux pouvant être facilement délocalisés : support, administration... Or, ces fonctions transversales représentent plus de la moitié de l'effectif français d'HP.

Ces licenciements contribueront, quelque soit leur ampleur, à transformer un peu plus HP France en bureau d'application des décisions prises par le siège. Didier Pasquini confirme cette tendance et regrette : « les décisions arrivent directement des Etats-Unis sans même passer par la direction locale. Depuis la fusion avec Compaq, nous n'avons plus vraiment l'impression d'appartenir à une multinationale mais à un mastodonte américain. »