Microsoft versera 775 M$ à IBM en échange du retrait de ses plaintes concernant des pratiques anticoncurrentielles. IBM avait engagé des poursuites contre Microsoft dans le milieu des années 90, lui reprochant des discriminations tarifaires, des surfacturations et des méthodes litigieuses pour freiner le développement d'OS/2 et de Smartsuite.
L'accord prévoit en outre que Microsoft versera un avoir de 75 M$ pour incorporer des logiciels Microsoft à des produits d'IBM, ainsi que l'abandon de toute poursuite de la part de Microsoft contre IBM.

Lors du procès ouvert par le gouvernement américain, il avait été jugé qu'IBM avait souffert des pratiques anticoncurrentielles de Microsoft. Depuis 2003, Microsoft a versé plus de 3,5 Md$ pour mettre fin aux poursuites de ses concurrents ou clients.
En Europe, la procédure anticoncurrentielle de la Commission est toujours en cours, Microsoft ayant fait appel de l'amende de 497 M¤ qui lui a été infligée.
Dans ce cadre, l'exclusion des serveurs de l'accord à l'amiable pourrait permettre à IBM de réclamer des dommages additionnels en Europe.

Ailleurs, Microsoft est toujours sous le coup de poursuites de la part de Novell, Real Network et Go (lire l'encadré) ainsi que d'actions collectives dans six Etats américains.

Le fondateur de Go poursuit Microsoft

Le fondateur de Go, une firme pionnière de la reconnaissance manuscrite, a porté plainte contre Microsoft pour pratiques anticoncurrentielles et vol de technologie. «Microsoft a tenté de tuer Go en usant des mêmes tactiques de collusion et d'exclusion que celles qu'il a utilisées à l'encontre de Netscape, Sun, Novell et d'autres», selon le plaignant M. S. Jerrold Kaplan. Pour Microsoft, la plainte est non-fondée, car les faits son vieux de vingt ans.
Jerrold Kaplan ne l'entend pas ainsi. Dans sa plainte, il indique n'avoir regagné qu'en avril son droit à poursuivre Microsoft : la propriété intellectuelle de Go est passée à AT&T en 1994, au cours d'un rachat, avant d'être transférée à Lucent en 1996, lors de séparation de l'équipementier de sa maison mère.
Go avait tenté de développer un système d'exploitation spécifique dans le marché balbutiant du stylet et de la reconnaissance manuscrite au milieu des années 80. A l'époque, cette technologie n'avait rencontré que peu de succès, avant d'être à l'honneur sur les ordinateurs tablettes.