Informatica n’a pas lésiné sur les témoignages client français lors de son World Tour Paris, ce jeudi à l’Eurosites Georges V. Entre ceux qu’il a simplement cités et ceux qui ont exposé eux-mêmes leur projet, la matinée a permis d’évoquer huit entreprises illustrant des problématiques d’intégration de données. Il est vrai qu’elles représentent un passage obligé pour tous les projets informatiques et qu’elles posent souvent des problèmes. Sur ces questions, « il faut arrêter de penser projet par projet », a exhorté Piet Loubser, vice-président, pour la plateforme produit et le marketing. Aux côtés d’Emmanuel Serrurier, directeur général d’Informatica France, il a présenté ce matin les cinq cas de figures les plus fréquents aujourd’hui dans l’intégration de données : les projets analytiques, la construction d’une vue client à 360°, la consolidation d’applications, la modernisation par le cloud et la gouvernance de données. Pour chacun, un cas client a été brièvement décrit.

Le DG a ainsi présenté le projet analytique de Nantes Metropole visant à améliorer l’efficacité des dépenses publiques. La collectivité territoriale a installé la plateforme d’Informatica pour réconcilier des données RH et financières fragmentées sur 23 communes. Objectif : piloter en temps réel des indicateurs de performance pour repérer les facteurs d’économie. Au-delà de ces étapes, la métropole régionale va augmenter ses flux d’alimentation de données et publier ses données en Open Data, a expliqué Emmanuel Serrurier. Sur la constitution d’une vue client à 360°, le DG a présenté le projet Kiabi pour identifier les clients de manière unique quel que soit le canal d’achat. « Ils ont mis en place un référentiel client à partir duquel ils réalisent des actions marketing très ciblées », a expliqué le DG. Une démarche que l’enseigne de mode peut déployer à l’international.

Schneider Electric a créé une usine à migration de données

Chez Schneider Electric, le système d’information était très hétérogène au niveau mondial à la suite de nombreux rachats. « Ils ont décidé de réaliser trois instances d’un core model SAP, ce qu’il a fallu industrialiser ». Pour accéder de façon standardisé et unifié à toutes les sources de données, dont SAP, le spécialiste de la gestion de l’énergie a donc créé une « usine à migration de donnée », dans le cadre du programme Bridge, « sur plus de 400 business units dans le monde en un temps record », a pointé Emmanuel Serrurier.

Sur les projets cloud, le DG a évoqué Toyota France (9 000 personnes). La Yaris est actuellement la voiture japonaise la plus produite dans l’Hexagone et la filiale doit intégrer très vite son CRM sur Salesforce à ses systèmes de back-end sur AS/400. Cela représente « 70 interfaces majeures à connecter entre le CRM et la base legacy » via le service cloud d’Informatica ICS, a précisé Emmanuel Serrurier. Le développement a commencé pour une mise en production en mai 2016. Enfin, pour illustrer la gouvernance de données, Piet Loubser a de son côté présenté un cas américain, celui de FannieMae (refinancement hypothécaire) qui a recouru à PowerCenter et Master Data Manager pour ses glossaires métiers et le data lineage (retrouver l’origine des données).

Quatre autres clients ont directement présenté leurs projets dont Nissan Europe qui a détaillé la constitution de son référentiel client à 360 degrés. Dans le cadre d'une table ronde, Renault a ensuite présenté une problématique proche de celle du constructeur japonais. Banque de France a de son côté bâti un référentiel de données d’état civil au sein de la direction générale des statistiques (DGS). Enfin, l’Apec est intervenu avec un projet s’inscrivant dans un programme de transformation et de numérisation de son système d’information cœur de métier. Nous reviendrons en détail sur ces cas dans une prochaine édition.

Parmi les présentations de la matinée, la version 10 de la plateforme Informatica, actuellement en bêta et qui doit sortir en novembre.