Les procureurs fédéraux en charge du procès de Bernard Ebbers, l'ancien PDG de l'opérateur Worldcom, ont requis une peine de quatre-vingt-cinq ans d'emprisonnement.

Ebbers, soixante-trois ans, pourrait ainsi terminer sa vie derrière les barreaux en répression de la fraude massive qu'il a organisée pendant son mandat de PDG et dont il a été reconnu coupable en mars. La fraude, la plus importante dans l'histoire des Etats-Unis, portait sur onze milliards de dollars, et avait conduit à la banqueroute de l'opérateur en 2002. Il est également poursuivi pour association de malfaiteurs et production de faux.

Les avocats d'Ebbers ont requis la clémence du juge et une sanction moindre que les quatre-vingt-cinq années de prison, soulignant l'âge et les problèmes cardiaques de leur client. Des arguments balayés par le parquet qui s'est empressé de rappeler au bon souvenir du juge Barbara Jones la récente condamnation à quinze ans de prison de l'octogénaire John Rigas, le fondateur d'Adelphia Communications, lui aussi reconnu coupable de fraude et incarcéré en dépit d'une santé vacillante.

Ebbers sera fixé sur son sort le 13 juillet.