Le CINOV-IT, syndicat dédié à la défense des intérêts des TPE et PME du numérique (IT, réseaux et télécoms), revoit la formule de son baromètre de conjoncture. Jusqu'ici semestriel, il devient mensuel. La nouvelle formule, réalisée par Formitel, renferme notamment deux indicateurs intitulés « Passé » et « Avenir » prenant en compte des notions de chiffres d'affaires, de marges, de trésorerie et de potentiel de développement. Ils permettent de mesurer sur une échelle de 0 à 100% l'optimisme des adhérents de l'organisation. Une valeur de 50% est le seuil à partir duquel les avis peuvent être jugés comme optimistes.

Euphorie dans le Grand-Est

La première vague de ce baromètre 2.0 montre un indicateur « Passé » à 56% et un indicateur « Avenir à 60% ». Les petites et moyennes entreprises de l'IT se montrent donc plus confiantes dans l'évolution future de leurs affaires. Dans le Grand Est, la situation frôle même l'euphorie avec un indicateur « Avenir » à 75%. On peut d'ailleurs noter un optimisme supérieur à la moyenne (entre 61 et 64%) dans toutes les autres grandes parties de l'Hexagone. Seules l'Île-de-France fait exception avec un indicateur « Avenir » à seulement 53%.

Les gains et les niveaux de confiance les plus hauts sont surtout constatés dans les entreprises aux tailles les plus importantes. Ainsi, les sociétés du numérique de plus de 100 salariés affichent des indicateurs « Passé » et « Avenir » respectivement de 67% et de 75%, contre 65% et 73% pour celles de 51 à 100 collaborateurs, 59% et 68% pour celles de 21 à 50 salariés, puis 60 à 68% pour celles de 11 à 20 personnes. L'indicateur « Avenir » n'est que de 54% (+1 point) pour les sociétés de 1 à 10 personnes.

L'IA majoritairement vue comme un moteur pour l'emploi

Quand ils sont interrogés sur leurs principaux points forts en matière d'expertise technologique, les adhérents du CINOV-IT interrogés sont 54% à pointer leurs compétences dans la dématérialisation. Viennent ensuite les développements informatiques (49%), puis les outils collaboratifs (40%) et l'intelligence artificielle (40%). L'IoT arrive également en bonne position avec plus de 30% de réponses. 65% des adhérents du syndicat voient l'intelligence artificielle comme une source de développement de leur activité et de création d'emplois.

Concernant le sujet brulant de la RGPD, les ¾ des sociétés interrogées estiment que peu clients seront prêts au moment de l'échéance de mai prochain. Elles sont précisément 74% à estimer que très peu d'entreprises seront opérationnelles et 23% à penser que le retard en touchera une sur deux. Une étude récemment publiée par Forrester semble donner raison aux plus pessimistes. Elle indique en effet que seules 26% des sociétés européennes sont totalement conformes à la nouvelle réglementation sur la protection des données personnelles.