L'amende infligée à Intel par la Commission européenne se ressent sur les résultats du deuxième trimestre du fondeur. En mai, Bruxelles a condamné Intel à payer 1,06 Md€ (1,44 Md€) pour avoir abusé de sa position dominante sur le marché des microprocesseurs. Conséquence de cette charge, le résultat net du groupe s'effondre et bascule dans le rouge à -398 M$, soit environ 2Md$ de moins qu'il y a un an. Sans ce lourd poste de dépense, Intel indique qu'il aurait enregistré un bénéfice de 1 Md$. Le chiffre d'affaires affiche lui aussi un sérieux coup d'arrêt, avec un recul de 15% par rapport à la même période de l'année dernière, à 8 Md$. Le groupe tient néanmoins à présenter les choses d'une manière positive en soulignant une progression séquentielle du CA. Mieux, selon le PDG Paul Ottelini, ce deuxième trimestre « reflète l'amélioration des conditions sur le marché des PC avec la plus forte croissance entre les 1er et 2e trimestres depuis 1988 et de grands espoirs pour le second semestre ». C'est essentiellement la demande émanant du grand public qui a dopé la production d'Intel au T2, les commandes des entreprises restant faibles. Celles-ci devraient rebondir l'an prochain, si l'on en croit Paul Otellini, à la faveur de renouvellement de parcs et d'un fort intérêt pour les processeurs basés sur l'architecture Nehalem. La version 8 coeurs du Nehalem-EX devrait voir le jour en 2010 et, selon une source proche d'Intel, une nouvelle déclinaison du Xeon devrait apparaître le mois prochain pour les serveurs. Le groupe table sur un chiffre d'affaires de 8,5 Md$ au 3e trimestre.