Si la facture électronique sert d’abord à lutter contre la fraude à la TVA, se chiffrant en milliards d’euros chaque année pour l’Etat, elle devrait bien sûr, dès sa mise en œuvre, ralentir l’émission des fausses factures. Plus précisément, pour Marouane Benmrad, directeur service delivery chez Xerox France, la facture électronique permettra de réduire les possibilités de falsification mais elle n’écarte pas totalement le risque de fraude. En outre, la dématérialisation va aussi garantir une meilleure traçabilité des factures. Pour l’heure, la facture électronique n’est pas encore à l’ordre du jour, elle (en mode émission) sera obligatoire dès le 1er septembre 2026 pour les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et dès le 1er septembre 2027 pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les micro-entreprises. Ces factures passeront obligatoirement par des PDP (plateformes de dématérialisation partenaires) lesquelles sont déjà au nombre de 90 et plus selon le site de la DGFiP. Il ne sera donc plus possible d’envoyer à l’avenir une facture en direct, par email par exemple, à son client. En transmettant les factures via une PDP, les processus sont simplifiés grâce à la standardisation et permettent des rapprochements comptables plus efficaces, n’oublions pas que l’usage de ces plateformes a pour objectif de faciliter et de sécuriser les échanges entre l’acheteur, le fournisseur et l’administration fiscale. De plus, la facturation électronique minimise les erreurs humaines (erreurs de calcul, oublis, doublons, etc.), les PDP qui vont embarquer une multitude de fonctionnalités innovantes (algorithmes avancés et/ou analyses de données en temps réel) seront ainsi capables d’alerter immédiatement l’utilisateur en cas d’anomalie, comme un montant qui ne correspond pas aux valeurs attendues. D’autre part, tout l’historique des factures est conservé dans un système centralisé, depuis sa création jusqu’à son archivage, ce suivi permet donc de lutter plus efficacement contre la fraude tant pour l’État que pour les entreprises.