Le mal aimé Groupon plaide le mauvais usage

Le Salon du e-Marketing a été aussi l'occasion pour des entreprises de présenter leurs expériences ou bien, pour des fournisseurs, de faire témoigner leurs utilisateurs. Groupon a ainsi présenté les succès (grâce à lui) de Gaumont-Pathé (cinémas) et Hôtels France Patrimoine (chaîne hôtelière). Le problème souvent soulevé avec Groupon est le manque de rentabilité des « deals » diffusés pour les entreprises émettrices. Trop souvent, les acheteurs saisissent une aubaine et n'ont aucune intention de revenir chez le commerçant en payant plein tarif.

Philippe Jochem, directeur commercial de Groupon, a plaidé non-coupable en s'appuyant sur les exemples de Gaumont-Pathé et des Hôtels France Patrimoine. Selon lui, le problème réside dans la compréhension de l'apport de Groupon, à savoir la génération de trafic en point de vente et de notoriété (du magasin ou d'une offre) dans le cadre d'un achat d'impulsion de proximité. Selon lui, « si l'offre est inadaptée ou mal servie, ce sera une catastrophe pour tout le monde ».

Les magasins diffusant des coupons sur Groupon récupérant les coordonnées des consommateurs les ayant acquis. Le but est alors de solliciter (par publicité directe ciblée par exemple) cette base pour l'inciter à revenir, cette fois à plein tarif.

Les centres de contacts deviennent sociaux

Autre changement de modèle : celui des centres de contacts. Après avoir été dédiés au téléphone puis rendus responsables de l'ensemble des canaux de contacts (courriers...), ceux-ci se mettent à gérer les relations entre une marque et les consommateurs sur les réseaux sociaux. Dans le cas de la plate-forme de poker en ligne BarrierePoker.fr (filiale moitié-moitié Française des Jaux/Casinos Barrière), Acticall a mis en place une assistance utilisateurs et une information sur les incidents techniques du site en cours de débogage sur divers réseaux sociaux, notamment Twitter. Le community manager était en effet largement dépassé par les nécessités de la tâche et n'assurait pas son rôle 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 alors que la plate-forme était ouverte en permanence. Les rôles respectifs de chacun (centre de contacts externalisé et community manager) ont été bien séparés et définis, ce qui a permis une fluidification de la communication face aux plaintes émises sur Twitter. Les relations clients ont également été uniformisées en cross-canal.