Avec l’arrivée de Bruno Buffenoir à la tête de Nutanix France et Afrique francophone en février dernier, le fournisseur de solutions d’infrastructures hyperconvergées entend poursuivre sa croissance en capitalisant sur ses clients et en sécurisant son modèle souscription. Ancien vice-président chez ServiceNow France, le dirigeant est déjà bien rodé au modèle abonnement, déjà en vogue chez l’éditeur américain d’ITSM. Il s’agit toutefois d’un vrai changement de culture chez Nutanix, même si le fournisseur s’est toujours considéré comme un éditeur de logiciels.

« Il est nécessaire de sécuriser la base clients afin de s’assurer qu’ils se projettent dans le renouvellement  […] mais on n’accompagne pas EDF ou le Crédit Agricole comme la mairie de Coulommiers », souligne le responsable de Nutanix. L’idée est de mettre à profit l’expérience ServiceNow pour mettre en place chez Nutanix des customers success et aider les clients à bien mesurer le ROI et les bénéfices des solutions et services. « Nous ne nous assurons pas seulement que la promesse est bien tenue en fonction des seuls critères économiques. Nous tenons également à nous assurer que les clients bénéficient de meilleurs rendements après la mise en place de notre solution ».

Le modèle souscription s'impose

Interrogé sur la compétitivité de Nutanix face à la concurrence emmenée par Dell/VMware VxRail, et Cisco Hyperflex, Bruno Buffenoir met en avant la qualité des produits - historiquement Nutanix est une vraie boîte d’ingénieurs  - l’agilité au sens large du terme avec une approche agnostique notamment en termes d’environnement, et enfin la qualité de la relation avec les acteurs de l’écosystème Nutanix. Parmi les partenaires tête de file de l’éditeur, on peut citer l’intégrateur S-Cube - toujours en pointe pour les certifications des solutions Nutanix - mais également Infidis et SCC. Les grands intégrateurs comme Cap Gemini accompagnent également le fournisseur. Ce dernier avec un peu moins de 200 ressources certifiées et des références clients sur ERA, la solution DBaaS (Data Base as a Service) de Nutanix.

L’autre versant où Nutanix est également attendu est bien sûr celui du cloud, multicloud et hybride. Il y a deux ans, Rajiv Mirani, le CTO de Nutanix, nous avait indiqué que 10% seulement des clients exploités le mode cloud hybride avec leurs clusters Nutanix. En France, des annonces sont attendues avant l’été avec OVH pour pousser la plateforme AHV dans le cloud sur du matériel dédié. Les certifications ont été difficiles, les serveurs maison d’OVH ne répondaient pas aux critères d’exigence de l’éditeur, notamment sur la partie stockage. Sans détailler les offres, Bruno Buffenoir nous a simplement indiqué que deux modèles seront commercialisés par OVH avec des services mutualisés pour le développement d’applications. « Nous avons mis énormément de ressources et apporté beaucoup d’attention à ce projet pour procéder par étapes de manière précise et pragmatique », nous a précisé le dirigeant français. Nutanix travaille déjà avec d’autres partenaires clefs dans le domaine de l’hébergement, à savoir Claranet et ITS Integra. La sauvegarde est par exemple une des problématiques qui connait aujourd’hui une très forte demande pour simplifier la sauvegarde des architectures trois tiers. « Nous avons énormément de projets suite à la multiplication des attaques de type ransomware et nous sommes toujours dans une proposition de valeur avec nos partenaires Commvault, Hycu, Veritas ou encore Veeam ».

Un dernier mot pour conclure sur la nouvelle interprétation de l’acronyme HCI par le récent CEO de Nutanix Rajiv Ramaswami. Il ne faut plus comprendre Hyperconverged Infrastructure, mais Hybride Cloud Infrastructures…