L'année 2010 a été marquée par l'arrivée d'un supercalculateur chinois, le Tianhe-1A, à la tête du fameux classement mondial Top500. Avec une puissance de calcul de 2,57 petaflops/s, ce dernier a en effet ravi la première place du podium au Cray Jaguar XT5-HE du Département américain de l'Énergie. Un autre système chinois, le Nebulae installé au National Supercomputing Centre de Shenzhen,  occupe même la troisième place avec 1,27 petaflops/s. Un supercomputer japonais, Tsubame 2.0, tient désormais la quatrième place avec 1,19 petaflops/s. Avec le concours de Bull, le CEA a mis en service son Tera100, d'une puissance de 1,05 petaflops/s, qui se classe sixième pour l'instant.

Chasse gardée des américains,  ce classement est aujourd'hui bouleversé par l'arrivée des très ambitieux programmes chinois. Si IBM n'a pas totalement renoncé à reprendre la main sur ce classement - le projet SuperMUC  en Bavière annonce 3 pétaflops - il a également décidé de porter ses efforts sur le Green500. Une catégorie où le rapport puissance/consommation est pris en compte. Pour mesurer le rapport performance/consommation qui sera affiché dans le classement, les administrateurs des sites doivent exécuter un ensemble de tests conformes aux spécifications Energy Star. Et à ce petit jeu, les supercalculateurs les plus puissants ne font pas nécessairement le meilleur usage de l'énergie consommée.

Dernière tendance pour l'année 2010, le développement de supercalculateurs exaflopiques. Aujourd'hui, les systèmes les plus puissants atteignent le pétaflops, ce qui signifie qu'ils sont capables d'effectuer un million de milliards d'opérations en virgule flottante par seconde. Un système exaflopique quant à lui se mesure en exaflops, soit 1 milliard de milliards d'opérations en virgule flottante par seconde. Les États-Unis, la Chine, l'Europe et le Japon travaillent tous sur des plates-formes informatiques exascales même si les premiers systèmes ne sont pas attendus avant 2018.

Les articles publiés en 2010 sur le sujet :

- Le 14 décembre 2010 : IBM va construire un supercalculateur de 3 pétaflops en Bavière

- Le 10 décembre 2010 : BullWay 2013 : Sur le HPC, Bull devra compter avec la Chine

- Le 2 décembre 2010 : La technologie des puces CMOS photoniques rapproche IBM de l'exaflopique

- Le 30 novembre 2010 : Dezineforce : le supercalculateur mis en boite

- Le 26 novembre 2010 : Supercalculateurs exaflopiques : Pas avant 2018

- Le 25 novembre 2010 : Dassault Aviation se dote de supercalcultateurs Bull

- Le 22 novembre 2010: IBM en tête du Green500

- Le 16 novembre 2010 : Un supercalculateur chinois a pris la tête du Top500

- Le 28 octobre 2010 : Un supercalculateur chinois revendique une puissance de 2,5 pétaflops