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(23/12/2010 15:40:04)

Bilan Open Source 2010 : Un réalisme économique sur fond de tension

Le rapprochement de Sun avec Oracle a peut-être sonné le glas d'une certaine idée de l'Open Source. Il a surtout montré que ce modèle était entré dans une autre phase, celle de la monétisation et de la valorisation des différentes solutions. Cet effort passe par des hausses sensibles de tarifs de maintenance et de support ou par la suppression de développement sur certaines solutions, comme avec OpenSolaris par exemple. Cette tendance est inexorable nous avait laissé entendre James Whitehurst, PDG de Red Hat, « nous investissons des millions de dollars dans le développement des solutions Open Source, il est nécessaire à un moment de vivre de notre travail ». Ce dernier a présenté des résultats pour le 3ème trimestre en hausse de 58,5%.

La résistance se fait jour


Cette orientation « capitaliste » ne fait pas que des heureux, parmi les communautés de développeurs. Très récemment, la Fondation Apache a démissionné de la Java Community Process en conflit avec Oracle sur la politique de licence sur des spécifications de Java 7 et 8. Une autre démarche est la scission, comme cela a été le cas pour le projet Libre Office, qui a refusé la démarche d'Oracle sur la suite bureautique Open Source, Open Office et a décidé de lancer son propre fork. Ce fut également le cas pour Open Solaris, où des personnes ont lancé un projet dérivé Illumnos. La résistance peut aussi se traduire par des attaques judiciaires. Ainsi, la société TurboHercules qui fournit une émulation Open Source de mainframe a porté plainte auprès de la Commission européenne, pour dénoncer la position dominante d'IBM sur le marché des grands systèmes.

Un foisonnement d'innovations


Loin des différentes querelles, le monde de l'Open Source est toujours un vivier d'innovation. La plus symbolique a été Openstack, un projet de cloud ouvert porté par Rackspace et la NASA. Cette dernière met à disposition des briques technologiques auprès des développeurs pour pouvoir créer leur propre offre de cloud. En matière de développement, certains langages commencent à intéresser les grandes sociétés, c'est le cas de Ruby on Rail. Récemment Salesforce.com a racheté Heroku, spécialiste dans ce domaine. Les grands noms de l'IT tendent la main au monde Open Source, comme le fait Microsoft à travers sa fondation Codeplex rebaptisé Outercurve. Au final, le monde Open Source poursuit sa mutation avec des avancées et quelques heurts. 2011 sera une autre année.


Sur le même sujet :

L'ancien responsable de MySQL quitte le navire Sun/Oracle

La fin proche d'Open Solaris stimule les projets dérivés

Oracle sonne le glas d'Open Solaris

Apache claque la porte de la Java Community Process

OpenOffice.org se transforme en fondation et lance en Libre Office

TurboHercules attaque IBM pour pratiques déloyales

Rackspace et la NASA s'associent dans le cloud Open Source

SalesForce.com rachète Heroku et sa plateforme PaaS Ruby

La fondation Codeplex se rebaptise Outercurve

Les autres bilans 2010 de la Rédaction :

Bilan Emploi 2010 : Une reprise de l'emploi IT en demi-teinte

Bilan Tablettes 2010 : L'an 1 du phénomène

Bilan Datacenters 2010 : Consolidation et automatisation

Bilan Sécurité 2010 : Perfectionnement des attaques et concentration des acteurs

- Bilan Oracle-Sun 2010 : Adoptions et abandons

- Bilan Supercomputers 2010 : En route vers l'exaflopique (...)

(22/12/2010 15:41:59)

Microsoft ouvre un site laboratoire pour le HTML5

Microsoft a inauguré son site HTML5 Labs, qui doit permettre aux développeurs de tester et d'expérimenter les différentes spécifications du langage web. Avec ce site, placé sous l'autorité du Microsoft Interoperability Strategy Group, la firme de Redmond veut susciter la réalisation de prototypes selon les standards établis par le World Wide Web Consortium (W3C) qui supervise le développement de l'Internet et notamment le déploiement de HTML5. Ce langage doit normalement introduire des fonctionnalités multimédia et des capacités de communications bidirectionnelles aux applications web. « Ces tests nous permettront d'avoir des échanges avec la communauté des développeurs, d'acquérir une expérience dans la mise en oeuvre de projets répondant à ces spécifications, et d'avoir un retour pour améliorer les prochains standards,» a déclaré dans un blog Jean Paoli, directeur général en stratégie d'interopérabilité chez Microsoft. « Le HTML5 Labs offrira aussi à la communauté un peu de visibilité sur les spécifications les plus récentes et intéressantes, mais que nous ne pouvons pas encore considérer comme aptes à figurer dans un produit. »

L'IndexedDB et le WebSockets seront les premières API expérimentales disponibles. La première utilise des index permettant des recherches très évoluées sur les données. Elle doit autorise le stockage de grandes quantités de données structurées dans un navigateur Internet afin notamment de contribuer au pré-chargement et au stockage en arrière-plan de pages susceptibles d'être consultées par l'utilisateur y compris hors connexion. Quant au WebSockets, c'est un protocole réseau qui doit simplifier la complexité des communications bidirectionnelles et fullduplex sur un socket TCP unique pour les navigateurs et les serveurs Web. L'API, en cours de standardisation par le W3C, pourra être utilisée par n'importe quel client ou serveur d'applications. S'adressant aux développeurs, Jean Paoli écrit : « Travaillez avec ces prototypes et dites-nous, à nous et aux autres participants de ce groupe de travail, si ces API sont utilisables. Elles sont à votre disposition afin de contribuer à améliorer les spécifications finales.»

Contribution à IE9


Sur son site HTML5 Labs, Microsoft prévient que ces expérimentations sont instables et qu'elles sont amenées à évoluer. L'éditeur, qui prévoit d'intégrer le support HTML5 dans la prochaine version d'Internet Explorer 9, pense aussi que, grâce à son site laboratoire, les développeurs disposeront d'une base stable pour réaliser leurs expériences sur IE9. «De nombreuses technologies HTML5 sont encore en phase de développement actif. Notre approche vise à offrir aux développeurs de meilleurs choix et de leur éviter de se disperser dans leur travail autour des standards. Le navigateur IE9 dispose d'un support HTML5 sur lequel les développeurs et les consommateurs peuvent compter,» a déclaré dans un blog Dean Hachamovitch, vice-président pour Internet Explorer chez Microsoft. « Nous allons aussi offrir aux membres du laboratoire plus de technologies expérimentales en cours de développement. En séparant clairement les implémentations prototypes des produits grand public destinés au navigateur actuel, nous pouvons ainsi éviter pas mal d'erreurs. » Alors que la technologie Rich Internet Application (RIA) Silverlight de Microsoft est considérée comme concurrente de la version 5 du langage web, l'éditeur a néanmoins des projets de développement pour les deux.

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(21/12/2010 14:17:47)

iAD Producer d'Apple accompagne la création de publicité

L'application, qui fonctionne sur Mac OS X, fournit un workflow complet de bout en bout pour la création d'annonces. L'utilisateur commence par sélectionner un terminal cible ( iPhone ou iPad car leurs facteurs de formes impliquent des spécificités techniques différentes) et passe ensuite par différentes étapes lui permettant de sélectionner l'écran de démarrage, le menu et une ou plusieurs pages de contenu. iAd Producer est capable de définir les transitions d'un écran à l'autre. Il propose aussi une sélection de douze options différentes supportées par défaut par le moteur du WebKit de Safari, utilisé pour générer les campagnes.

Le contenu d'iAD est par nature interactive, Producer prend en charge un certain nombre de modèles d'interface utilisateur, comprenant des boutons,  des affichages Cover Flow, en mode grille, etc. Bien entendu, l'ensemble du système est construit autour d'HTML5 et de JavaScript. Par conséquent, l'application donne la main aux développeurs pour créer leurs propres templates, qu'ils pourront tester et déboguer directement depuis l'application.

Simplification et optimisation


Une fois la campagne publicitaire prête, iAd Producer peut l'optimiser en veillant par exemple à ce que toutes les images soient recadrées et compressées de façon appropriée, que la taille du code soit réduite au minimum, et ainsi de suite. Il peut également s'attacher à ce que les éléments fonctionnent parfaitement ensemble et distribuent toutes les fonctionnalités. Il est probable que la décision d'Apple de lancer iAd Producer est liée, au moins en partie, à un désir de rendre l'offre publicitaire de la firme de Cupertino plus attrayante auprès d'un public plus large, bien sûr. Cette application (de 30 Mo) nécessite OS X 10.5 ou supérieur et est disponible pour les développeurs enregistrés directement depuis le site Apple Developer Connection.

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(21/12/2010 12:20:08)

Microsoft propose Dryad, outils de traitement des Big Data

La société a publié 3 solutions en édition Community Technology Preview, appelées Dryad, DSC, et DryadLINQ - qui installeront Dryad sur Windows HPC Server 2008 R2 Service Pack 1. « Ces technologies traiteront de gros volumes de données dans de nombreux types d'applications, y compris celles de data-mining, d'images, de traitement de flux et des calculs scientifiques, » précise l'équipe de Microsoft Windows HPC sur un blog. D'abord développé par la recherche Microsoft, Dryad est une plate-forme pour exécuter des applications sur plusieurs serveurs. Les programmes reposant sur cette solution peuvent être portés sur plusieurs noeuds. Les éléments de connexion utilisent un procédé similaire à des tuyaux Unix.

Quelques limitations

Dryad peut être utilisé pour analyser les données de log ainsi que d'autres types de données massives non-relationnelles, un peu comme la technologie MapReduce de Google, a expliqué Bob Muglia, président de l'activité serveurs et outils chez Microsoft, dans un entretien avec nos confrères d'IDG. En phase de test, la version bêta est limitée dans son fonctionnement avec un maximum de 2 048 partitions et ne prendra pas en charge toutes les requêtes. Microsoft utilise lui-même des éléments de Dryad  pour son activité publicitaire en ligne.

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(15/12/2010 10:23:51)

Bien développer sur le web pour plusieurs plateformes mobiles

La multiplication des plateformes de terminaux mobiles (Symbian, WebOS, iOS, Android...) pose un problème certain aux entreprises souhaitant communiquer via celles-ci. Exactement comme avec l'Internet « ordinaire », l'accès mobile à l'Internet devra respecter des normes claires et communes pour que des développements réalisés par une entreprise soient utilisables sur tous les terminaux. Le W3C vient de publier ses recommandations pour atteindre cet objectif.

Pour commencer, le consortium international suit une bonne pratique dans l'élaboration des normes : partir des normes existantes (HTML5, CSS3, SVG...) et n'en dévier que lorsque c'est absolument nécessaire. Les bonnes pratiques pour les applications Web mobiles (MWABP) ne constituent pas à proprement parler une norme nouvelle mais bien d'un bon usage des normes existantes en adaptant leur emploi au contexte de l'accès mobile.

Bien entendu, l'industrie mondiale est impliquée dans ce travail au delà de sa participation classique aux travaux du W3C. On trouve ainsi dans le groupe de travail des opérateurs chinois, américains ou européens (China Unicom, AT&T, France Telecom, Deutsche Telekom...), des éditeurs de services ou d'OS et des constructeurs (Nokia, Google, HP, Opera Software...).

Photo : D.R.
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(14/12/2010 17:55:15)

Oracle confirme son intérêt pour le système de fichiers Lustre

Alors qu'un certain nombre d'acteurs, comme Xyratex par exemple, proposent des services de support pour le système de gestion de fichiers Lustre (ex-Sun Microsystems), Oracle n'a pas du tout l'intention d'abandonner la technologie. Cette dernière a été conçue pour les systèmes à haute performance qui peuvent rassembler des dizaines de milliers de noeuds et de pétaoctets de stockage générant des flux d'entrées/sorties élevés.

Si l'on en croit Jason Schaffer, directeur senior, responsable des produits de stockage chez Oracle, sa société manifeste « un engagement inébranlable vis-à-vis de Lustre, de sa communauté et, plus largement, de celle des supercalculateurs dans son ensemble. Depuis l'acquisition de Sun, nos concurrents ont eu de nombreuses occasions de faire des déclarations un peu présomptueuses sur ce qu'Oracle allait développer ou pas », a-t-il ajouté.

Cette garantie formulée par Jason Schaffer succède à une longue période pendant laquelle Oracle s'est montré bien silencieux au sujet de Lustre, ce qui a rendu nerveux quelques-uns des utilisateurs et conduit certains fournisseurs à diffuser leurs propres messages marketing autour de la technologie. Ainsi, Brent Gorda, PDG de Whamcloud (une start-up à capital risque de San Francisco qui a démarré cette année des mises en oeuvre de Lustre), a-t-il fait remarquer en octobre, qu'au sein de la communauté Lustre, il y a le sentiment qu'Oracle s'éloigne du monde HPC (high performance computing) et de Linux.

61% du Top100 des supercalculateurs utilisent Lustre


Lustre est réputé en tant que système de gestion de fichiers massivement parallèle, ce qui lui permet de stocker d'importants volumes de données à travers de multiples noeuds. Cette technologie est utilisée par de très nombreux supercalculateurs parmi les plus rapides du monde (61% des cent premiers systèmes du dernier Top500 y recourent, et parmi eux, le numéro 1 de la liste, le système chinois Tianhe-1A). Ses partisans soulignent qu'elle convient également au cloud computing.

En avril, Peter Bojanic, directeur de développement de Lustre chez Oracle, a présenté l'avenir de la technologie à un groupe d'utilisateurs. Il avait alors précisé que, si la société de Redwood Shores allait bien continuer à proposer des solutions de stockage exploitant Lustre, en revanche, elle ne prévoyait pas de vendre le produit sous la forme d'un logiciel indépendant. Depuis cette date, le constructeur est resté très silencieux sur l'évolution du produit, tout en livrant tranquillement, au mois d'août, la version 2.0 du système de gestion de fichiers.

Ce silence a irrité certains utilisateurs de Lustre, surtout en voyant comment Oracle avait utilisé ce mode de communication pour signifier son manque d'intérêt pour OpenSolaris, la version communautaire du système d'exploitation Solaris, développé par Sun. Le fait qu'Oracle ait perdu cette année plusieurs développeurs clés de Lustre n'a pas arrangé les choses. Parmi eux, Peter Bojanic, justement, a rejoint Xyratex, un éditeur de logiciels de stockage spécialisé sur Lustre (il est vrai que la société a été lancée par Peter Braam, celui-là même qui a inventé le système de gestion de fichiers, au début des années 2000).
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En dépit de ces signaux d'alerte, Oracle reste engagé sur Lustre, affirme Jason Schaffer. Le constructeur prévoit de continuer à maintenir la branche originelle du logiciel et en assurer la disponibilité. « Nous n'avons pas l'intention de nous écarter de ce rôle, pas plus que nous ne prévoyons de créer une dérivation privée du code », a-t-il encore assuré.

Le responsable des produits de stockage sur disque d'Oracle a également ajouté que sa société travaillait à intégrer Lustre avec l'autre système de gestion de fichiers de Sun, le très connu ZFS (Zettabyte File System) 128 bits. Lustre pourrait ainsi être utilisé avec ZFS sur les périphériques de stockage du constructeur. Jason Schaffer ajoute qu'il est évidemment prévu de répercuter ces changements dans la version Open Source du logiciel.

HP et Dell exploitent Lustre dans leurs solutions

Parmi les signes positifs pour les amateurs de Lustre, on peut signaler qu'Oracle avait pris un stand sur le salon Supercomputer 2010 (SC 2010) qui s'est tenu à La Nouvelle Orléans le mois dernier. Les autres sociétés présentes sur cette manifestation ont montré de leur côté qu'elles s'intéressaient toujours à Lustre. Ainsi, HP a présenté son Unified Cluster Portfolio, un ensemble de matériels, logiciels et services préintégrés qui exploitent ce système de gestion de fichiers. Le support de Lustre est fourni à HP par DataDirect Networks, a expliqué Alanna Dwyer, responsable marketing clusters chez HP.

Dell propose lui aussi Lustre sur plusieurs de ses systèmes de stockage, a également indiqué Donnie Bell, responsable marketing produit senior chez le constructeur texan. Ce dernier travaille avec l'éditeur de logiciels Terascala pour cette offre. « Lustre est quelque chose d'assez compliqué. Terascala nous aide à fournir des systèmes de gestion de fichiers parallèles à ceux qui n'ont pas pu s'en approcher jusque-là », a ainsi expliqué Donnie Bell. (...)

(13/12/2010 12:37:06)

Oracle s'apprête à lancer MySQL 5.5

La disponibilité générale de MySQL en version 5.5 devrait être annoncée par Oracle le 15 décembre, à 10 heures PT (19 heures à Paris), par le biais d'une conférence web. Celle-ci sera conduite par Tomas Ulin, vice-président, responsable du développement de MySQL chez Oracle, et Rob Young, responsable produit senior, qui présenteront les dernières avancées apportées à la base de données Open Source récupérée avec le rachat de Sun.

En livrant la release candidate (RC) 5.5.6 de la version communautaire, en septembre dernier, l'éditeur avait signalé des améliorations dans les domaines de la facilité d'utilisation, de la fiabilité et des performances (illustration ci-dessus). Les résultats des tests communiqués ont indiqué, par exemple, qu'avec le nouveau moteur de stockage InnoDB, cette RC avait gagné sous Linux jusqu'à 200% de performances par rapport à la version 5.1.50 de la base, ,sur les opérations de lecture seule et jusqu'à 369% sur les opérations de lecture/écriture. Sous Windows, les améliorations atteignaient 538% en lecture seule et jusqu'à 500% sur les opérations de lecture/écriture.

Des progrès sur les capacités d'extension


Une autre RC (5.5.7) a été livrée le 10 novembre. L'éditeur indiquait alors que la disponibilité générale du produit interviendrait dès lors qu'il recevrait suffisamment de retours positifs. Outre les améliorations de performances, la version 5.5 inclut des changements importants au niveau des capacités d'extension (scalability) de la base. Ces modifications exploitent les avancées des processeurs et permettent une meilleure utilisation du matériel.

Une autre conférence web est prévue par Oracle, un jour plus tôt (mardi 14 décembre, à 18 heures, heure de Paris) pour présenter la feuille de route du moteur de stockage transactionnel InnoDB, très apprécié des utilisateurs de MySQL. Les interlocuteurs prévus sont Calvin Sun, de l'équipe InnoDB et Rebecca Hansen, responsable marketing produit de MySQL.

Un nombre croissant d'offres alternatives


Lors du rachat de Sun, Oracle avait pris l'engagement de poursuivre l'amélioration de la base de données Open Source. Notamment parce qu'on le soupçonnait alors de vouloir la mettre sous le boisseau au profit de sa propre base. La Commission Européenne avait en particulier longuement enquêté pour s'assurer que le rachat de Sun n'allait pas créer de situation anticoncurrentielle sur ce marché. De fait, Oracle fait donc évoluer MySQL. Mais, dans le même temps, il a aussi sensiblement relevé le prix des tarifs de support de base associé à cette offre Open Source. Une décision mal digérée par de nombreux utilisateurs. Oracle a justifié sa décision en affirmant que ses clients recevraient un service bien supérieur à celui que Sun offrait avec le support de base de MySQL.

Cela dit, les entreprises qui ne souhaitent pas passer sous les fourches caudines de l'éditeur peuvent désormais se retourner vers un nombre croissant d'offres concurrentes. Parmi celles-ci figure en particulier le Monty Program, proposé par Michael 'Monty' Widenius, fondateur et créateur de MySQL, qui a lancé en 2009 le projet MariaDB, une branche dérivée de MySQL. Au nombre des offres alternatives figure aussi le récent SkySQL. (...)

(10/12/2010 16:02:34)

Apache claque la porte de Java Community Process

En guise de protestation contre la mainmise d'Oracle sur Java, la fondation Apache a annoncé sa démission de son poste au sein du comité exécutif de Java SE/EE. « Les intérêts commerciaux d'une seule entité, Oracle, continueront de nuire sérieusement à une gouvernance transparente de l'écosystème» peut-on lire sur un blog de la Fondation. Le blog accuse aussi la JCP (Java Community Process) de ne pas être « un processus de spécifications ouvertes - ces dernières sont propriétaires et ne sont concédées que sous licence spécifique »

Une incompatibilité philosophique


Plus tôt cette semaine, le Comité exécutif de Java avait approuvé les spécifications de Java SE (Standard Edition) 7 et 8. L'ASF avait déclaré qu'il démissionnerait de l'organisation si Oracle persistait à ne pas lever les restrictions placées sur la technologie Java Compatibility Kit (TCK) au sein de Java 7. Ce kit est utilisé par l'ASF utilise pour tester la conformité de son propre run time Java Harmony concurrent Open Source du Java classique. Ces restrictions concernent principalement les runtimes à destination des plateformes mobiles.

La fondation Apache sponsorise plus de 100 projets Open Source qui utilisent ou supportent des éléments de Java, comme Tomcat, Ant, Geronimo et Velocity. L'organisation n'a pas précisé si elle envisage de poursuivre des travaux sur Harmony.

De son côté, Oracle regrette cette décision et appelle la Fondation à revoir sa position de quitter le comité éxécutif.

(...)

(09/12/2010 16:20:02)

Les spécifications JSR pour Java SE 7 et 8 adoptées malgré les protestations

Une semaine après la demande d'approbation présentée au JCP, Oracle a annoncé que les JSR (Java Specification Requests) Standard et Enterprise de Java - JSR 336, pour Java SE 7 (Java Platform, Standard Edition), et JSR 337, pour Java SE 8, - avaient été adoptées par le comité exécutif. Deux autres JSR, JSR 334, concernant des améliorations mineures du langage de programmation Java, et JSR 335, concernant les expressions Lambda, ont également été validées. La feuille de route, présentée il y a un mois, qui entre maintenant dans sa phase de test et de finalisation, prévoit la standardisation de Java SE 7 pour 2011, et celle de Java SE 8 pour 2012. « Java SE 7 inclut des changements du langage pour améliorer la productivité des développeurs, le renforcement du support des langages de scripts dynamiques et des améliorations de performances », rappelle Oracle. « Java SE 8 proposera des technologies pour améliorer la modularité du langage et le support des processeurs multicoeurs. »

Google, Apache et Tim Peierls ont voté contre

Les spécifications JSR 336 et 337 ont été approuvées par 12 voix contre 3. Parmi les votes « pour », on compte Oracle, HP, IBM, SAP, et Red Hat, ainsi que la Fondation Eclipse. La Fondation Apache, Google, et Tim Peierls, membre du comité, ont voté contre.  Depuis le refus, de Sun Microsystems d'abord et d'Oracle ensuite, de céder le kit de validation TCK pour Java à la Fondation Apache pour tester la compatibilité de son implémentation Open Source Harmony avec les spécifications du langage, l'empêchant de distribuer Harmony sous licence libre, Apache menace de quitter le JCP. « La Fondation Apache Software doit s'opposer à ces spécifications JSR. Même si nous appuyons le contenu technique des JSR, et si nous soutenons fermement la nécessité de faire avancer la plate-forme Java, nous ne pouvons pas voter en conscience,» pour l'adoption des JSR SE 7 et SE 8 pour Java, fait valoir Apache. La Fondation critique également Oracle, qui soutient une version Open Source de Java (OpenJDK), l'accusant de violer ses obligations découlant du Java Specification Participation Agreement.

Désaccord sur les conditions de licence

Google, poursuivie en justice par Oracle pour l'utilisation présumée de la technologie Java dans sa plate-forme mobile Android, dit soutenir le contenu technique du cahier des charges, mais est opposée aux conditions de licence. Parmi ceux qui ont voté positivement pour l'adoption des specs Java, certains se disent cependant déçus sur la question des licences. « Nous regrettons qu'Oracle ait décidé de refuser une licence TCK pour Java 7 à Apache, » a déclaré SAP ajoutant que son vote « est strictement basé sur les mérites techniques des spécifications Java 7, et non sur les conditions de licence. » IBM a exprimé des préoccupations similaires, même si l'entreprise a par ailleurs récemment approuvé l'OpenJDK. « Le vote d'IBM se fonde sur les mérites techniques des JSR, mais n'approuve pas les conditions de licence. IBM soutient les modèles de licence qui ouvrent le marché et acceptent l'égalité des chances, de façon à laisser des tiers créer des implémentations libres des spécifications Java. » IBM ajoute qu' « elle soutient les licences qui ne permettent pas à des personnes ou à des entreprises d'exercer un contrôle inutile pour s'attribuer un avantage donné par la propriété intellectuelle. »

(...)

(09/12/2010 14:56:12)

SalesForce.com rachète Heroku et sa plate-forme PaaS Ruby

L'annonce par Salesforce.com du rachat d'Heroku, qui propose une plateforme PaaS (Platform as as service) pour la conception d'applications en Ruby, vient confirmer que le spécialiste du CRM veut se positionner comme guichet unique pour le développement dans le cloud. La gamme de services d'Heroku va passer sous la marque Salesforce.com. La plateforme sert de socle à plus de 100 000 applications écrites dans le langage Ruby, très répandu. « C'est un positionnement vers les développeurs d'applications de prochaine génération, en particulier de logiciels pour réseaux sociaux et appareils mobiles », a déclaré Ray Wang, directeur général et analyste de Constellation Research.

La technologie Heroku va compléter la plate-forme Force.com de Salesforce.com (surtout utilisée par les éditeurs de logiciels indépendants et les entreprises pour développer des applications métiers transactionnelles), ainsi que le partenariat récemment entre VMForce et VMware pour le développement Java en entreprise. Salesforce.com, qui dispose également de technologies pour développer des sites web et des applications départementales, a annoncé ce mardi la création d'un nouveau service Database.com. Une fois l'opération de rachat terminée (la finalisation est prévue pour l'an prochain), Heroku sera le tout dernier membre à intégrer le pool des technologies de développement baptisé Force.com 2.

Des tarifs basés sur le temps d'utilisation du service


Heroku déploie des applications Ruby à l'intérieur de conteneurs appelés « dynos » dont chacun fonctionne de façon indépendante sur une grille (Dynogrid). Les Dynos savent encapsuler la logique d'application, le framework de développement, le middleware, le serveur d'application, la machine virtuelle et d'autres couches.  Le nombre de dynos exécutés pour une application donnée, a un impact direct sur la performance globale de l'application, indique le site web de Heroku qui détaille le mode de fonctionnement.

Comme d'autres offres PaaS, Heroku applique également des tarifs rapportés au temps d'utilisation. « Certains développeurs se plaignent que le service coûte cher, mais vous en avez pour votre argent », estime Michael Coté, analyste chez Redmonk. « Il existe des offres moins chères, mais dans ce cas, vous avez juste une infrastructure cloud seule, qui n'inclut aucun service réel, ni middleware. »
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L'annonce de l'achat de Heroku par Salesforce.com donne un sens au lancement de Database.com laquelle permet aux clients d'utiliser son infrastructure de base de données sous-jacente. Il ne fait pas de doute que Salesforce.com va faire la promotion de Database.com auprès des clients d'Heroku afin de les inciter à l'utiliser comme vitrine pour leurs applications. Mais Heroku offre déjà sur sa plate-forme un service de base de données basé sur PostgreSQL. « C'est vraiment important, pour nous et pour Salesforce.com, qu'il n'y ait pas de changement en ce qui concerne notre base installée », a déclaré James Lindenbaum, le co-fondateur de Heroku dans une interview téléphonique à notre confrère D'IDG NS, Chris Kanaracus. « Nous voulons absolument continuer à la supporter, avec l'objectif de proposer davantage de choix au fil du temps. Cette base sera un des choix possibles. »  Heroku ne prévoit pas non plus de quitter son hébergement actuel chez Amazon Web Services. « Nous tenons absolument à rester là où nous sommes. Nous allons probablement étendre nos hébergements à d'autres datacenters et à d'autres fournisseurs, mais les décisions serons prises en fonction des choix d'utilisation du client », a déclaré James Lindenbaum.

Des points communs entre Salesforce.com et Heroku

Parker Harris, co-fondateur et vice-président exécutif de la technologie chez Salesforce.com, a confirmé que l'accord prévoyait que le transfert se ferait sans interruption de service pour les clients actuels de la plateforme PaaS rachetée. « Notre objectif est de reprendre sa stratégie et sa mission, de l'enrichir et d'accélérer son succès. Heroku continuera à être Heroku. Et davantage encore », a t-il écrit dans billet de blog.

« Il y a des parallèles évidents entre les entreprises », a ajouté le responsable de Salesforce.com. D'abord, le support de l'architecture multi-tenant et la même vision sur ce que doit devenir le cloud computing. Ensuite, l'engagement « quasi religieux » d'Heroku pour construire un service intelligent, qui fonctionne bien. Enfin et surtout, le dévouement d'Heroku pour ses développeurs - les clients de son service - m'a beaucoup impressionné.

Heroku : des applications plus techniques que celle de Salesforce

L'analyste Michael Coté voit tout de même quelques différences culturelles entre les deux sociétés, «  mais cela ne l'emporte pas sur les aspects positifs potentiels », estime-t-il. « La base d'applications de Heroku est de toute évidence un peu plus technique que celle de Salesforce, plus professionnelle. Mais Salesforce veut clairement entrer dans le développement d'applications plus générales, et Heroku cadre bien avec cet objectif », a t-il ajouté. « Heroku a récemment réalisé un tout nouveau système de gestion du cycle de vie des applications (ALM) pour les logiciels Ruby exécutés dans le cloud. S'ils parviennent à l'étendre pour le faire fonctionner avec les API (interfaces de programmation) de Salesforce, les bases de données, et la plate-forme Force.com, cela profitera aux deux communautés. »

Mais Salesforce.com regarde aussi clairement au-delà du développement d'applications et cherche à accroitre son influence auprès des entreprises, souligne également Michael Coté. Il fait remarquer la récente annonce d'un service de gestion informatique RemedyForce, en partenariat avec BMC. « Salesforce essaie d'avoir une plus grande emprise sur le monde IT en balayant tout ce à quoi peut ressembler un « département IT » dans un monde Cloud/SaaS, » juge l'analyste de Redmonk. (...)

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